Un peu d’air!
Bonjour à tous!
Les beaux jours reviennent à grands pas, le mercure grimpe, on ressort les lunettes de soleil, la crème solaire pour certains, on met les clims en mode « été » et… on ouvre son boitier PC parce qu’on sait qu’il est capricieux lorsqu’il fait chaud ! On ajoute des ventilateurs pour essayer, tant bien que mal de refroidir les équipements critiques, on évite de l’utiliser lorsque le soleil est à son zénith, bref, il me semble donc normal de vous faire un petit article sur le pourquoi du comment de la ventilation et des systèmes de refroidissement de vos machines, étant donné qu’il est difficile pour certains de choisir de faire un choix. Cet article/tuto sera donc un petit mélange de tout ce qui touche au refroidissement que vous pouvez retrouver dans votre ordinateur.
Difficile de mettre un ordre de priorité des explications pour ce sujet, je vais donc commencer par le premier qui me vient en tête, mais aussi celui que tous les utilisateurs lambda connaissent sans aucun doute; le ventilateur. Tout simplement.
D’abord, il sert à quoi? A créer un flux d’air sur une pièce à refroidir, à extraire l’air d’un boitier ou amener l’air dans le boitier, à faire joli (eh oui :p ). Vous remarquerez que j’ai bien parlé du « bazar qui tourne », et non du Ventirad, ne confondez pas s’il vous plaît, il sera abordé un peu plus bas. 😉 Un ventilateur, ça a un sens.
Ah bon? Ah ben oui! D’un côté l’air est aspiré, de l’autre il est propulsé. Les gens ont généralement du mal avec ça mais, c’est hyper facile de savoir quel côté fait quoi. 🙂
Il y a deux possibilité pour les identifier, d’abord la plus simple (la suivante requière un peu plus de réflexion (combinez les deux et vous ne pourrez pas vous tromper!)):
1: Le côté du ventilateur où l’on voit les pattes qui relient le pcb et le rotor jusqu’au « contour » du ventilateur, c’est le côté où l’air sera propulsé.
Fatalement, le côté où on voit entièrement le ventilateur et où il n’y a pas de pièces immobile, c’est le côté d’aspiration.
2: Il faut regarder la forme des pales et les imaginer en train de tourner. Il y a un sens bien logique, afin que le flux d’air soit le mieux possible propulsé.
Soyons un peu plus technique maintenant, et parlons des types de ventilateur et de leur alimentation.
Il existe deux types:
– Les ventilateurs classiques alimentés en tension fixes (DC bien sûr)
– Les ventilateurs dits « PWM »
Pour les ventilateurs classiques, c’est simple. On leur fourni une tension (généralement 12V DC, mais que l’on peut faire varier: pour le petit rappel, les codes de couleurs pour les connecteurs MOLEX sont: fil jaune = 12V, fil rouge = 5V, fil noir = masse, et si on utilise le fil rouge à la place de la masse et le fil jaune pour le potentiel, on obtient du 7V, car 12-5=7).
On peut donc en faire un peu ce que l’on veut.
Pour les ventilateurs PWM, c’est un peu différent. PWM sont les initiales de Pulse Width Modulation (modulation de largeur d’impulsion). Ce qui veut dire, pour faire simple, qu’ils sont « contrôlables ». Que ce soit avec un potentiomètre, avec le bios de la carte-mère ou un logiciel, on peut faire varier la vitesse de rotation selon vos goûts, et surtout selon les températures de certaines pièces comme le CPU par exemple.
Pratique donc! Ça évite les nuisances sonores, et ça évite de les user prématurément. Cela dit, ils sont, généralement, un peu plus cher que les non-PWM, ça va de soi, mais ça n’est pas excessif.
Ils sont très facilement différenciables: Les PWM ont un connecteur à 4 broches, au lieu de 3 pour les classiques.
Inutile de vous dire qu’il existe bien sûr plusieurs tailles, couleurs, matières, etc. de ventilateurs. 🙂
Cela dit, je vais quand même vous détailler les rôles qu’ils peuvent avoir, c’est important.
– Il peut servir à refroidir un dissipateur (comme le ventirad CPU ou GPU par exemple)
– Il peut servir à faire circuler l’air dans le boiter. Pour cela, il y a deux possibilité sur la configuration de votre ventilation. Votre boitier peut être en surpression, ou en dépression.
Surpression: Il y a plus d’air qui entre qu’il n’en sort, c’est bien pratique contre la poussière, puisque l’air n’entre uniquement par les ventilateurs qui amènent l’air dans le boitier, il suffit donc de mettre des filtres AP et le tour est joué!
Dépression: Il y a plus d’air qui sort du boitier qu’il n’en entre. Il y a donc une sorte de « vide » (très faible bien sûr) dans le boitier, ça signifie donc que l’air va entrer partout où elle le peut, il est donc impossible de filtrer la totalité d’air qui entre, ce qui a tendance à accumuler la poussière à l’intérieur.
Concernant les « performances » des deux configurations, tous deux ont leur avantages/inconvénients, ça sera donc à vous de choisir ce que vous voulez.
Voilà, fini pour les ventilateurs!
Un peu plus haut, je vous ai parlé de Ventirad. C’est quoi un Ventirad? Eh bien décomposons le mot: Venti pour ventilateur, rad pour radiateur. C’est donc un dissipateur thermique, qui sert à refroidir les puces électroniques en tout genre, que ça soit CPU, GPU, puces mémoires, chipset, etc.
Je vais vous parler un peu plus du Ventirad pour CPU, ou plutôt de ses moyens de refroidissement.
Il en existe de toutes formes, de toutes tailles, mais aussi de toutes performances!
Le principe d’un Ventirad est simple: Une base, généralement en cuivre, collée contre le processeur. A la base, sont reliés des « caloducs » (calo = chaleur, duc = conducteur, ce sont donc des conducteurs de chaleur, ici des sortes de petits « tuyaux », soit en cuivre plein, soit avec un gaz à l’intérieur afin d’améliorer le transport de la chaleur), qui sont pourvus de petites ailettes, qui servent à dégager la chaleur des caloducs. Ces ailettes sont généralement surmontées d’un ventilateur ( dans le cas d’un Ventirad actif, si passif il n’y a pas de ventilateur) afin d’améliorer le refroidissement.
Mais ce n’est pas tout, il n’existe pas que le ventirad pour refroidir… bien qu’il soit le plus courant des utilisateurs lambda, ce n’est pas le plus performant. La solution alternative et bien plus performante est le watercooling. Sans entrer dans les détails techniques (ça sera peut être bien l’objet d’un nouvel article 🙂 ), je vais vous faire ici un petit topo de ce que c’est, à quoi ça sert, et à qui ça va servir !
Le watercooling (refroidissement par liquide) est une solution ultra efficace et quasi infaillible face à la chaleur que peut dégager vos puces (que ça soit CPU, GPU, chipset, étage d’alimentation du CPU, RAM, etc). Imaginez comment fonctionne un véhicule (type automobile, moto, etc) et son refroidissement. Vous avez un radiateur, une pompe, un réservoir de liquide de refroidissement, des tuyaux qui relient le tout, et bien sûr, le moteur qu’il faut refroidir. Eh bien voilà, vous savez comment fonctionne un watercooling pour ordinateur, puisque c’est la même chose. Sans exception!
Il y a:
– un waterblock: block qui se fixe sur le CPU où le liquide va passer
– un radiateur: exactement pareil que pour les véhicules, en taille réduite bien sûr. L’eau circule à l’intérieur et des ventilateurs qui y sont fixés dégagent la chaleur.
– un réservoir: il contient une réserve de liquide, permet de ne pas avoir d’air dans le circuit, et permet au liquide de se refroidir encore un peu avant de faire un nouveau tour.
– une pompe: elle sert à faire circuler le liquide de pièce en pièce via des tuyaux.
Il y a deux grands types de watercooling:
– le tout-en-un: tout est relié , il s’achète comme ça, ses performances sont généralement très proches de celles des ventirads classiques
– le watercooling à fabriquer soi-même: c’est le mus-have, puisqu’on peut le fabriquer à sa guise, obtenir des performances de refroidissement inégalées, et bien sûr, créer quelque chose de bien personel et design. Plus coûteux bien évidemment, mais ça en vaut la peine (comptez minimum 300€ ).
Ce type de refroidissement est destiné à ceux qui (n’ont pas peur :p ) overclock leur CPU (overclocking : augmentation de la fréquence du CPU) et qui ont besoin d’un refroidissement efficace, mais aussi à ceux qui sont curieux, qui veulent quelque chose de très original et qui attire les regards. 🙂
Pour information, il existe d’autres moyens de refroidissement bien plus atypiques et généralement extrêmes, tels que de l’azote. On est ici dans le refroidissement plus qu’efficace, puisque on atteint des températures largement négatives (jusqu’à -70°C), mais Ô combien pas pratique! Ce genre de système est utilisé lors de concours d’overclocking par exemple, et non comme refroidissement habituel d’un ordinateur. 😉
Je pense avoir fait le tour du refroidissement en général, maintenant je vais vous donner quelques conseils pêle-mêle afin d’être paré pour les grosses chaleur. 😀
Quelques astuces, conseils:
1. Bien faire sa ventilation, c’est un art, voir même un don. Mais ça s’apprend!
Pour bien faire, il faut bien comprendre comment fonctionne votre ordinateur, connaître les réglages possible du refroidissement de votre carte mère, il faut connaître ses points chauds, savoir ce qu’il faut refroidir, et aussi comprendre le fonctionnement des ventilateurs (PWM, tensions de fonctionnement, etc.). Se renseigner aussi sur les températures à ne pas dépasser de vos composants (cpu, carte-mère, carte graphique, hdd, etc.) et repérer les différentes sondes de températures qu’il y a dans votre configuration. Il faut évidemment se munir de logiciels qui relèvent les températures des sondes, tel que HWMonitor par exemple, qui est de loin le meilleur de tous.
Une fois que vous avez tous ces éléments, à vous d’élaborer au mieux votre ventilation. Ça n’est pas bien compliqué, mais ça peut prendre du temps, car ça se calibre.
Retenez ça: le but final est de garder des températures les plus stables possibles!
C’est à dire qu’en hiver ça ne sert à rien que vos composants soient à tes températures trop basses, notamment pour les disques durs qui, ne supportent pas la chaleur, mais ne supportent pas non plus le froid! A vous donc de réguler vos ventilateurs, selon la température ambiante, pour garder des températures stables.
2. Message à ceux qui ouvrent leur boitier « parce qu’il a trop chaud »: c’est mal. Pourquoi? Souvenez vous de ce que je vous ai dit au début concernant les flux d’air du boitier (surpression dépression). Si vous ouvrez votre boitier, vous perdez tout le flux d’air qu’il devrait y avoir à l’intérieur.
Ok, le ventirad cpu et la carte graphique peuvent éventuellement profiter de ça… mais concernant les chipset par exemple, les ram, et même votre carte mère en général? Je vous assure que les températures grimpent… sans que vous le sachiez en plus, parce qu’il n’y a pas souvent de sondes température sur ces éléments…
Donc, si on ouvre le boitier, on casse le flux d’air. Si vous voulez l’ouvrir parce que vous trouvez que vos températures sont trop élevées, revoyez votre ventilation, améliorez-là, ajoutez/déplacez des ventilateurs! Vous avez maintenant tous les éléments pour le faire. Mais évitez d’enlever la plaque latérale. 😉
3. Sur les ventilateurs classiques, vous avez 3 fils: un rouge, un noir et un jaune. Si vous désirez le brancher (via un petit bricolage sans passer par un adaptateur) directement sur une MOLEX, n’allez surtout pas brancher le fil jaune et rouge du ventilo sur le fil jaune et rouge de la MOLEX, ça n’est pas comme ça que ça fonctionne!.
Sur le ventilateur, le fil jaune sert uniquement à le monitorer (via la carte mère), et non à l’alimenter. C’est bien le fil rouge qui se met au potentiel, et le fil noir à la masse.
Donc pour alimenter un ventilo en 12V, c’est donc le fil rouge du ventilo sur le fil jaune de la molex, et le fil noir sur un des deux fils noirs de la molex (c’est la même masse).
Remarque: en fait, c’est la même chose pour les ventilateurs PWM, sauf qu’ils ont un fil en plus (généralement bleu) qui sert à le réguler.
4. Pour je ne sais quelle raison, vous désirez utiliser une alimentation à découpage pour alimenter des ventilateurs ou autre sans passer par une carte mère?
Comment faire pour allumer une alimentation sans carte-mère? C’est simple, sur le connecteur ATX 20/24 pins, il suffit de relier (via un trombone par exemple) le fil vert et le fil noir qui se trouve deux pins juste à côté, et l’alimentation s’allume. Mais attention, avant de le faire, il faut s’assurer qu’il y ait une charge minimum sur l’alimentation, comme un ventilateur par exemple, sous peine de détruire l’alim (petite explosion interne de condensateurs, ça peut être dangereux!).
Et voilà! vous êtes maintenant prêts pour passer un été sans surchauffe. 😉
J’ai sans doutes oublié des choses et certains points ne sont peut être pas clairs, si vous désirez plus de détails, n’hésitez pas à me le faire savoir! 🙂