L’impression 3D, ça se passe comment ?
Premier article d’une longue série, je vais vous parler de l’impression 3D. Technologie de plus en plus présente et pourtant pas si récente que cela, puisqu’elle a été inventé il y a une trentaine d’année. Elle serait un élément déclencheur de la 3ème révolution industrielle.
Si l’impression 3D se démocratise toujours plus chaque jours, c’est surtout grâce à quelques acteurs du marché qui ont fait le choix de rendre accessible cette technologie à un maximum personnes. On trouve désormais des imprimantes en kit à moins de 300 € (voir notre test de la Discovery 200 de chez DAGOMA, startup française du Nord de le France).
Nous nous intéresserons essentiellement à la technologie dites FDM (Fused Deposition Modeling – Impression par dépôt de matière fondue) car c’est celle qui est la plus accessible et abordable aujourd’hui. Elle consiste à faire fondre dans une tête d’impression un filament de plastique qui sera déposé en couche sur le plateau de l’imprimante. On rencontrera essentiellement le PLA et l’ABS (il existe d’autres matières que nous auront l’occasion d’évoquer dans un prochain article).
Le PLA (Acide Polylactique) est un bio-plastique généralement obtenu à partir de l’amidon de maïs.
L’ABS (Acrylonitrike Butadiène Styrène). Derrière cet acronyme barbare se cache un filalement issu de le filière pétrolière donc beaucoup moins écolo !
Ce dernier est aussi un peu plus exigeant dans le processus d’impression 3D, notamment à cause d’une importante rétractation en refroidissant, il nécessite donc l’emploi d’un plateau chauffant (nous aurons l’occasion d’en reparler dans un autre article).
Formidable outil de lutte contre l’obsolescence programmée des objets qui nous entourent, l’impression 3D vous permet de réparer la grande majorité de vos objets du quotidien qui vous entourent. Réparer c’est bien, créer c’est mieux ! Cet outil permet aussi de donner vie à vos idée puisqu’elle vous permet de matérialiser très simplement et rapidement ce qui auparavant aurait pu mettre plusieurs semaines/mois à faire prototyper.
L’impression 3D se découpe en 3 étapes :
Le fichier 3D. Il peut être créé avec un logiciel de modélisation 3D tel que Sketchup (gratuit), Tinkercad (en ligne, gratuit, idéal pour les débutants), 123 Design, Solidworks (payant), Rhino (payant)…entre autres.
Il est également possible de récupérer un fichier 3D déjà modélisé sur des plateforme de téléchargement tel que www.thingiverse.com, www.cults3d.com, www.myminifactory.com … Attention, sur ces 2 derniers sites certains fichiers sont payants.
Le « tranchage » du fichier. Pour cela il faut utiliser un logiciel appelé dans le jargon un « Slicer » (trancheur). Citons Cura (gratuit), Slic3r (gratuit) ou Simplify3D (payant)… Certains constructeurs on recours à des Slicer propriétaire comme Makerbot ou Zortrax.
Le Slicer va donc interpréter le fichier 3D pour le découper en couches et le compiler dans un fichier appelé « Gcode ». Il comporte une succession d’instructions et de coordonnées permettants de diriger l’imprimante.
Une fois en possession de votre fichier Gcode, vous allez pouvoir lancer l’impression. Soit via une carte SD si votre imprimante comporte cette possibilité, soit par wifi ou cable usb directement depuis votre ordinateur.
Vu comme cela, vous me direz que ça semble compliqué, mais je vous assure qu’avec un peu de pratique et quelques explications il est assez facile de prendre en main une imprimante 3D. Il existe de nombreux tutoriaux (et certains viendront compléter cette série d’article sur l’impression 3D) mais aussi des communautés de makers qui pourront vous aider sur les forums ou réseaux sociaux. Citons par exemple la CFI3D, Communauté Francophone de l’Impression 3D, groupe d’entraide très actifs que vous retrouverez sur Facebook.